top of page

Agriculture: comment en est-on arrivés la ?

Bonjour ! Je m’appelle Elias, et je m’intéresse particulièrement à la politique et à l’histoire. Récemment, je me suis documenté sur l’évolution de l’agriculture et de son rôle dans notre société. Je voudrais vous partager les découvertes qui permettent de mieux comprendre où on en est et ce dont on a besoin.


De l’agriculture de subsistance à la commercialisation


L’histoire de l’agriculture a souvent été mue par une force: le « progrès technique », sous toutes ses formes. Pendant la plus grande partie de l’histoire, chaque paysan tenait sa subsistance de son lopin de terre. C’est aux 17ème et 18eme siècles qu’une Révolution Agricole permet, par des changements techniques et sociaux, de produire des surplus considérables qui fondent le marché agricole et éliminent le spectre des grandes famines. Jetez un œil à l’excellent article de ma collègue Astrid pour comprendre cette fascinante époque !


Le progrès pour le progrès ?


A partir du 19eme siècle, l’industrialisation en continu a modifié en profondeur tous les secteurs de l’économie. Pour maximiser les rendements, on a fait table rase du passé et, surtout a partir du 20eme siècle, on a mis en place des vastes champs en monoculture et on a fait pousser le blé à marche forcée grâce aux pesticides nouvellement trouvés.


Ce qu’on a inventé pour les usines - l’esprit fordiste, le travail à la chaîne, la mécanisation -, on en a appliqué une version aux exploitations agricoles. À côté des ouvriers industriels, on a créé des ouvriers agricoles. En plus, on a scrupuleusement appliqué la logique de marché globalisé, avec une chaîne d’intermédiaires sans fin et des distributeurs qui tirent les prix vers le bas. Résultat: on n’est pas surpris d’apprendre que nos pommes Golden d’Angleterre ont fait le tour du monde en cargo pour être traitées à la cire brillante en Chine, au plus bas prix. Et cette tendance n’a que peu ralenti: entre 2000 et 2019, les importations agroalimentaires de la France ont doublé, passant de 28 à 56 milliards d’euros.




^Les technologies ont évidemment fait augmenter les rendements de l’agriculture française


Cela a bien eu les effets désirés ,au moins dans les pays industrialisés: une abondance et une variété de nourriture jamais vues.

Cependant, la frénésie d'industrialisation et de mécanisation a aussi eu des effets indésirables, pour la santé, pour l’environnement, mais aussi pour les agriculteurs eux-mêmes. Et il s’avère que la voie qu’on a prise n’était ni l’unique ni la meilleure alternative.


Un modèle inadapté au monde agricole


Une ferme n’est pas une usine,et peut être s’est-on précipités en appliquant à la lettre un modèle industriel inadapté. Les maraîchers travaillent avec le vivant, avec la nature, qui a ses cycles et ses caprices. Les saisons, les sécheresses estivales, les gels hivernaux, la richesse des terres….Des centaines de facteurs peuvent faire drastiquement changer la production de l’année.



^un rendement très variable d’une année sur l’autre


Des conséquences humaines et environnementales très concrètes


Avec une telle incertitude sur les coûts de production, la nature ne peut pas se plier à la tyrannie des prix voulus par les distributeurs. On comprend l’angoisse des agriculteurs qui doivent entrer en négociation chaque année avec les intermédiaires. Souvent, ils sont contraints de vendre à perte. La pression est si insupportable que les agriculteurs sont ceux qui se suicident le plus chaque année, selon un rapport remis au Premier ministre en 2021.



De plus, suivre aveuglément les techniques intensives et industrielles n’est pas forcément la voie la plus efficace, car celles ci détruisent méthodiquement les avantages que la nature elle-même fournit aux cultivateurs. Les champs en monoculture, répétés chaque année, appauvrissent les sols et sont beaucoup plus vulnérables aux maladies.


Des alternatives écologiques viables


A l’inverse, en pratiquant la rotation et la diversification des culture, en laissant les terres se reposer, en prenant avantage de l’alchimie entre différentes espèces pour favorise la maturation, et en s’appuyant sur la faune pour protéger les champs des nuisibles, des maraîchers conscients des avantages de la culture écologique, tels que Christophe Regnault suivent la voie tracée par la nature et plus adaptée au secteur.


Cette prise de conscience a mené les acteurs de l’agriculture à définir les premiers critères biologiques et agro-écologiques, dont Demeter il y a près d’un siècle. Ils garantissent un respect optimal de la santé, et une meilleure prise en compte de la planète.


Et l’urgence sociale ?


Mais ces labels ne répondent pas complètement à l’urgence sociale et aux problèmes posés par le système mondialisé. Pour rendre la situation des agriculteurs plus vivable et pour résoudre la première des incohérences: les labels écologiques ne garantissent aucunement l’origine locale ou la juste rémunération des producteurs. En fait, ils d’influent dans le système mondialisé dont on a vu les limites.


Pour répondre à l’urgence climatique en réduisant le bilan carbone lié au transport, et pour s’adapter aux spécificités du secteur agricole et du travail du vivant, il faut penser plus grand et proposer un système plus complet d’alternatives.


C’est le concept de circuit court qui, a la lumière de cette prise de conscience des consommateurs responsables, se développe récemment. Celui-ci instaure une relation de confiance et d’équité avec le producteur, pour garantir sa sécurité économique tout en s’assurant de la traçabilité des légumes et de la vertu écologique de toutes les étapes de production.

Je vous invite à en apprendre plus sur le concept de circuit court en lisant l’excellent article de ma collègue


Si vous sentez vous aussi la nécessité de contribuer au changement social et écologique et en faisant confiance aux agriculteurs locaux et biologiques, je vous incite aussi à découvrir nos valeurs.



8 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Les Provinces Unies, le berceau de la révolution agricole

Bonjour à tous, Je suis Astrid Michot, cette année, j’ai suivi le cours de AP (Advanced Placement) “European History”. Parmi les vastes périodes d’histoire étudiées, une m'a particulièrement intéressé

bottom of page